La cuvée 2012
Lors de l’annonce des nouveaux iMac par Apple au mois d’octobre, nous étions impatients de pouvoir poser nos doigts dessus. Il faut dire que l’ordinateur tout-en-un d’Apple offre un physique de plus en plus aguicheur, avec des performances remises au goût du jour. Deux modèles coexisteront pour cette année 2013 : l’un de 21,5 pouces, l’autre de 27. Pour nous faire une idée de ce que ces machines ont à offrir, nous avons passé du temps avec chacun de ces deux iMac de huitième génération. Notre verdict, en dix points.
Pour : le poids
La nouvelle génération d’iMac a subi une sacrée cure d’amaigrissement. L’iMac 21,5 pouces est celui qui en profite le plus, passant de 9,3 à 5,68 kg sur la balance. L’ensemble devient donc plus léger et par conséquent, plus maniable sur son pied. Le passer d’un bureau à un autre ne posera donc aucun problème, pas plus que diriger l’écran vers un collègue.
L’allégement du modèle 27 pouces est moins significatif. Il devient presque aussi léger que l’ancien modèle 21,5, avec 9,54 kg contre 13,8 kg auparavant. Un poids en rapport avec sa taille, tout simplement immense, mais qui permet pourtant à l’ensemble de rester équilibré.
Contre : connectique au dos
Le point fort des iMac à travers les générations réside dans leur design particulièrement soigné. Malheureusement, pour préserver l’esthétisme de ces machines, Apple a dû sacrifier définitivement le côté pratique. Conséquence directe : l’ensemble de la connectique est placé au dos de l’appareil.
Celle-ci est suffisante, avec quatre ports USB 3.0, deux Thunderbolt (l’un venant remplacer à tout jamais le FireWire 800), un Ethernet, un jack pour casque et enfin le lecteur de carte SDXC. Mais il faudra nécessaire tourner l’écran ou le contourner pour y accéder. Heureusement, dans les deux cas l’appareil est léger et tourne bien sur son pied, c’est donc moins compliqué que ça aurait pu l’être, mais cela reste contraignant.
Pour : écran
Difficile de passer à côté de l’écran de l’iMac. Pièce maîtresse de ses machines, Apple a équipé sa huitième génération d’ordinateur de bureau du top en la matière. Les dalles IPS (In Plane Switching) garantissent une belle qualité d’image et la fidélité des couleurs, d’autant plus qu’elles sont calibrées en usine. Les larges angles de vision sont favorisés, jusqu’à 178°, et la luminosité est tout à fait convaincante.
Les définitions restent identiques à la précédente génération : 1 920 x 1 080 pour le modèle 21,5 pouces, 2 560 x 1 440 sur le 27. Les iMac conservent par contre une dalle brillante, mais Apple a travaillé sur la question des reflets. En collant le verre à la dalle, les reflets sont, d’après la fiche technique, réduit de 75%. Et dans les faits, la différence est flagrante.
Contre : pas de trappe d’accès à la mémoire vive… sur le modèle 21,5 pouces
Si Apple a eu la bonne idée d’intégrer 8 Go de mémoire vive au minimum sur ces nouveaux iMac, les utilisateurs les plus exigeants peuvent avoir besoin d’augmenter cette capacité. Ceux qui jetteraient leur dévolu sur le modèle 21,5 pouces devront bien choisir quelle quantité équipera leur iMac en sortant de l’usine. Et pour cause : il est tout simplement impossible d’en ajouter après coup.
Une décision d’autant plus surprenante que sur le modèle 27 pouces, cette possibilité existe. Cachée derrière le pied de l’ordinateur, une petite trappe est présente entre la grille d’évacuation de l’air et la prise d’alimentation. Le dispositif est d’ailleurs très bien pensé, pourquoi alors l’avoir réservé au modèle 27 pouces ?
Lorsque l’on connaît les tarifs de la mémoire vive et que l’on constate à quel prix Apple la facture, le choix du 27 pouces paraît plus raisonnable si l’on souhaite en ajouter.
Pour : finition / Finesse
La véritable innovation de ces iMac est visuelle. Avec un volume réduit de 40%, l’ordinateur tout-en-un d’Apple se fait de plus en plus discret. La transformation la plus étonnante concerne la finesse de l’ensemble : les bords de l’iMac ne sont épais que de 5mm !
Des chiffres intéressants sur le papier, mais dont l’effet est total une fois devant l’appareil. Pour permettre des bords si fins, l’arrière de la machine est bombé. Une excroissance qui ne s’observe que si l’on regarde attentivement l’arrière de la coque : de face et même de profil, l’iMac semble incroyablement plat, une très belle pièce qui trouvera sa place sur n’importe quel bureau.
Contre : pas de lecteur optique
La cure d’amincissement des iMac a également contraint Apple à abandonner le lecteur optique. Certes, l’utilisation du CD et du DVD décroît avec le temps. Mais pourquoi ne toujours pas soutenir la technologie Blu-Ray ? Ce qui est d’autant plus triste que leurs larges et beaux écrans s’y prêtent fort bien.
Apple préfère donc pousser vers le contenu dématérialisé et l’utilisation de ses plateformes iTunes et Mac App Store pour le téléchargement de films et d’applications. Pour les autres, ceux qui exploitent encore des CD ou DVD, il reste alors une solution : le lecteur externe, facturé 79 euros. Vous n’espériez pas le trouver dans la boîte, quand même ?
Pour : Fusion Drive
Depuis quelques années déjà, le SSD (mémoire flash) a démontré sa supériorité en terme de performance sur le disque dur. Mais ce gain se paie sur le plan du stockage, beaucoup plus limité et également plus cher. Apple a donc recourt pour ces iMac à la technologie Fusion Drive (en option), l’association entre un SSD et d’un disque dur. Pour faire simple, coupler les performances avec un grand espace de stockage tandis que le système (Mac OS X Moutain Lion 10.8) ne voit qu’un seul disque.
Dans les faits, cela se traduit par une réactivité de premier ordre. L’OS démarre et s’éteint à une vitesse impressionnante, tandis que les différentes applications répondent au quart de tour. Si cette technique est connue depuis quelque temps déjà dans l’univers PC, on ne peut que saluer l’initiative d’Apple de l’intégrer à ses derniers iMac.
Contre : disque plus rapide dans le 27 pouces que le 21.5
À regarder de plus près la structure du Fusion Drive qui équipe nos iMac, on constate que le 21,5 pouces est doté d’un disque dur de 1 To fonctionnant à 5 400 tours/minute, contre un autre tournant à 7 200 sur le 27 pouces. Lorsque l’on connaît l’écart de performance, il y a de quoi être surpris. Certes le SSD de 128 Go présent sur les deux modèles permet de toute manière d’atténuer la dégradation, mais quand même.
En réalité, l’explication se trouve dans le type de disque utilisé par Apple. Le 21,5 est équipé d’un format 2,5 pouces (une taille courante dans les ordinateurs portables) tandis que celui de 27 est doté d’un disque 3,5 pouces (plus courant dans les ordinateurs de bureau).
Ceci a une autre conséquence : la capacité maximale des iMac 21,5 et 27 pouces n’est pas identique. Le premier plafonne à 1 To, contre 3 pour le second tandis que le SSD reste, dans le cas du Fusion Drive, à 128 Go.
Pour : performances et silence
Le renouvellement des iMac est également l’occasion de remettre au goût du jour la configuration matérielle. Cette mouture fin-2012 est donc équipée de la dernière génération de processeur Intel Core i5 et i7 Ivy Bridge. La configuration de l’iMac 21,5 pouces débute avec le Core i5 2,7 GHz (fonction turbo jusqu’à 3,2) et peut monter jusqu’au Core i7 3,1 GHz (turbo jusqu’à 3,9). L’iMac 27 pouces est plus généreusement doté, allant d’un Core i5 2,9 GHz (fonction turbo jusqu’à 3,6) à un Core i7 3,4 GHz (dont le turbo peut pousser jusqu’à 3,9).
La partie graphique se met également à jour avec la dernière génération de puce mobile Nvidia GT 6xxM, voire MX (réservée au 27 pouces). Enfin, Apple a eu la bonne idée d’intégrer 8 Go de mémoire minimum sur tous les modèles, une capacité extensible jusqu’à 16 Go en usine sur le 21,5 pouces ou 32 Go sur le 27 pouces, à la commande, mais également via la trappe située au dos de l’ordinateur. Une opportunité réservée au grand modèle donc.
Mais au-delà des performances, c’est le silence de fonctionnement de l’iMac qui surprend, sans pourtant trop chauffer. Un vrai plus, auquel on s’habitue vite.
Contre : le prix
Les nouveaux iMac ne sont pas ce que l’on pourrait appeler « bon marché ». Le ticket d’entrée dans l’univers iMac est à 1 349€, pour le modèle 21,5 pouces ! Le 27 pouces quant à lui débute à 1 879€, un tarif élitiste, surtout si l’on regarde des produits équipés de configuration équivalente. Mais un iMac ne se choisit pas vraiment par rapport à son rapport qualité/prix.
La question est de déterminer si ses qualités justifient son tarif haut de gamme. Si l’on s’en tient simplement à ses caractéristiques techniques, c’est discutable. Mais introduire dans l’équation la qualité de l’écran et son design particulièrement travaillé fait pencher la balance en sa faveur. Finalement, l’iMac, que ce soit en 21,5 pouces ou en 27, répond surtout à un coup de cœur qu’à un choix raisonné. Le plaisir est à ce prix.