En Antarctique, un immense iceberg de 1 270 kilomètres carrés s’est détaché de la banquise la semaine dernière, vendredi 26 février. Pour vous donner une idée, le bloc de glace fait la taille des agglomérations de Paris.
Après la découverte d’étranges créatures sous la glace, l’Antarctique vient de perdre 1 270 kilomètres carrés de glace d’une épaisseur de 150 mètres. Ce que les scientifiques du British Antarctic Survey (BAS) redoutaient est finalement arrivé presque dix ans après la découverte de trois fissures importantes dans la glace.
L’immense iceberg s’est complètement détaché de la banquise de Brunt le vendredi 26 février 2021. Sa taille est équivalente à celle des agglomérations de Paris, ce qui le rend vingt fois plus grand que Manhattan. L’iceberg n’est pas aussi grand que celui de 11 millions de tonnes qui s’est détaché en 2017 et qui se rapprochait dangereusement du Groenland en 2018, mais il ne faut quand même pas le prendre à la légère pour les bases de recherche situées aux alentours.
La rupture de l’iceberg est surveillée depuis plusieurs années par les scientifiques
Les scientifiques du BAS ont partagé sur YouTube une vidéo du survol de la faille nord qui sépare la banquise de l’iceberg. Ils s’attendaient à la séparation depuis presque dix ans déjà, mais des signes aperçus en novembre dernier ont indiqué qu’elle était imminente. Une faille appelée « North Rift » est apparue avant de se diriger vers une autre fissure située à 35 kilomètres au nord-est.
Au mois de janvier, la faille se déplaçait d’un kilomètre par jour. Soudainement, le 26 février 2021, elle s’est élargie en l’espace de seulement quelques heures provoquant la rupture complète de l’iceberg. Selon l’agence spatiale européenne (ESA), la banquise de Brunt n’a pas connu un tel évènement depuis 1971.
À l’heure actuelle, la rupture de l’iceberg ne pose pas de menace pour la base du BAS qui s’appelle Halley, mais les scientifiques surveillent de très près la situation. D’ailleurs, le directeur des opérations du BAS, Simon Garrod, a déclaré que : « il y a quatre ans, nous avons déplacé la station de recherche Halley à l’intérieur des terres pour nous assurer qu’elle ne serait pas emportée lorsqu’un iceberg se serait finalement formé. C’était une sage décision ».
Enfin, bien que le changement climatique soit à l’origine d’une fonte des glaces accélérée avec 28 billions de tonnes de glace perdues entre 1994 et 2017, l’iceberg n’en est pas forcément une conséquence. En effet, les scientifiques du BAS ont précisé que ce phénomène arrive également de manière naturelle. Les blocs de glace finissent parfois par se briser quand ils atteignent un volume et un poids trop importants pour se soutenir.
Source : Gizmodo