Le chromage sera interdit dans les nouvelles voitures à partir de 2024 en raison de risques graves pour la santé, notamment le cancer du poumon. Les constructeurs devront trouver des alternatives.
Le chromage, cette finition brillante tant appréciée dans l’industrie automobile, sera bientôt relégué aux oubliettes en raison de problèmes de santé majeurs, dont le risque de cancer du poumon. Cette décision pourrait entraîner une véritable révolution dans la conception des voitures.
La mort du chrome brillant : un nouveau chapitre s’ouvre pour les voitures de demain
Vous pourriez penser qu’il s’agit d’une exagération, mais en réalité, cette interdiction résulte d’années d’études menées par des experts en santé. Les émissions causées par le processus de chromage sont estimées à 500 fois plus toxiques que le diesel et peuvent provoquer des problèmes de santé graves. Le chrome hexavalent utilisé dans le processus de production est connu pour être un cancérigène, constituant ainsi une source de cancer du poumon.
Ainsi, à partir de 2024, le chromage sera strictement prohibé dans toute l’Europe. La Californie a également proposé une interdiction similaire, mais celle-ci ne sera en vigueur qu’en 2039. L’Europe prend donc une longueur d’avance.
Les constructeurs automobiles n’ont donc que peu de temps pour trouver une alternative au chrome. Certains ont déjà pris les devants en abandonnant cette finition argentée pour certaines versions de leurs véhicules. C’est notamment le cas du Night Package chez Mercedes et du Shadowline chez BMW (comme la BMW 760 Li) qui proposent désormais des éléments sombres en remplacement du chromage.
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Cette décision aura un impact significatif sur les fournisseurs de chrome pour l’industrie automobile, qui devront repenser leur activité ou chercher d’autres contrats d’approvisionnement.
Dans ce contexte, Gilles Vidal, ancien designer en chef de Peugeot et actuel designer en chef de Renault, appelle à explorer des solutions alternatives respectueuses de l’environnement. Il estime qu’il est temps de sortir des sentiers battus et de s’ouvrir à de nouvelles possibilités.
À ce sujet, les constructeurs automobiles ont déjà commencé à rechercher des matériaux de remplacement pour la carrosserie et l’intérieur des véhicules. Toutefois, cette transition impliquera des coûts imprévus et des efforts d’évaluation et d’implémentation considérables. On parle notamment de l’utilisation du nickel et du zinc en remplacement du chrome, ou encore de revêtements par projection thermique.
Source : Autocar