Les internautes sont confrontés à une nouvelle menace sur internet : des sites malveillants qui utilisent des noms de domaine à bas prix, vendent des produits de santé aux promesses mensongères, en se faisant passer pour des médias populaires ou en utilisant de fausses recommandations de célébrités.
- Les arnaques santé explosent en ligne, avec des sites malveillants utilisant des noms de domaine bon marché.
- Des imitations de médias et de célébrités attirent les internautes avec de fausses recommandations.
- Une étude révèle une hausse inquiétante des sites frauduleux.
Les internautes sont de plus en plus exposés aux risques d’arnaque sur internet, sur Amazon par exemple, ainsi que sur Temu. Mais l’e-commerce n’est pas le seul à être visé : le domaine de la santé l’est tout autant.
Des sites malveillants, utilisant des noms de domaine à bas prix, proposent des produits de santé (comme des pilules pour maigrir) aux vertus prétendument miraculeuses, en s’appuyant sur des articles bidons et de fausses recommandations de célébrités. Des experts en sécurité informatique alertent sur ce phénomène et donnent des conseils pour s’en protéger.
Des sites frauduleux qui imitent les médias populaires et les célébrités
Les escroqueries en ligne ne cessent de se multiplier et de se diversifier en France, touchant des milliers de personnes chaque année. Les fraudeurs utilisent des techniques de phishing, qui consistent à envoyer des courriels ou des messages frauduleux pour inciter les victimes à cliquer sur des liens ou à fournir des informations personnelles.
Netcraft, une société britannique spécialisée dans la lutte contre la cybercriminalité, a récemment publié un article mettant en lumière une hausse inquiétante des campagnes de produits de santé frauduleux sur internet. Ces campagnes exploitent des noms de domaine peu coûteux (tels que « .sbs » et « .cloud », pour héberger des sites malveillants, qui promeuvent des produits de santé aux effets supposés extraordinaires, comme des pilules pour maigrir, des crèmes anti-âge ou des compléments alimentaires.
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Ces sites utilisent des articles factices, qui imitent le style et le design des médias populaires, comme The New York Times, pour donner une apparence de crédibilité à leurs produits. Ils utilisent aussi de fausses recommandations de célébrités, comme Oprah Winfrey, Kim Kardashian ou Leonardo DiCaprio, pour attirer l’attention des internautes.
Si certains des produits et liens promus peuvent être légaux, les affirmations concernant leurs effets sont souvent exagérées ou mensongères, permettant aux escrocs de générer des revenus via des liens d’affiliation.
Une augmentation de sites frauduleux vendant de faux produits de santé
L’étude de Netcraft montre que l’utilisation de ces noms de domaine à bas prix facilite la diffusion rapide des campagnes frauduleuses. Une augmentation significative de l’utilisation de ces domaines a été observée, notamment en juillet 2023 avec environ 6 725 adresses IP hébergeant des escroqueries de produits de santé sur « .sbs ».
Une tendance similaire a été notée pour la seconde, avec un pic d’activités frauduleuses en mai de la même année. Ces campagnes utilisent des noms de domaine générés de manière aléatoire, avec une proportion importante dédiée aux arnaques. Grâce à une détection automatisée, Netcraft dit bloquer mensuellement plus de 7 000 de ces tentatives.
Pour vous en protéger, voici quelques conseils :
- Vérifiez l’adresse du site et son certificat de sécurité, qui doit être valide et correspondre au nom du site.
- Méfiez-vous des offres alléchantes, des témoignages élogieux ou des recommandations de célébrités sans preuve.
- Privilégiez les modes de paiement sécurisés, comme la carte bancaire ou PayPal, et évitez les virements ou les chèques.
- Signalez les sites frauduleux aux autorités compétentes, comme la DGCCRF ou la plateforme Cybermalveillance.gouv.fr.
- En cas de doute sur un produit de santé, consultez votre médecin ou pharmacien, ou référez-vous aux sites officiels tels que l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) ou l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES).