AdBlue : pannes sévères, factures exorbitantes, c’est un cauchemar pour certains automobilistes

L’AdBlue, une solution miracle qui tourne au vinaigre pour certains. Pannes à répétition, réparations exorbitantes, contournement illégal : le système AdBlue est au cœur d’une controverse grandissante. Alors, l’AdBlue est-il un ange vert ou un démon bleu pour les conducteurs ?

AdBlue : les problèmes s'entassent
AdBlue : les problèmes s’entassent pour certains © Amaury Cibot / EMAS

L’AdBlue, solution aqueuse d’urée injectée dans les systèmes de réduction catalytique sélective (SCR) des véhicules diesel pour réduire les émissions d’oxydes d’azote (NOx), fait l’objet d’une controverse croissante. Si son efficacité environnementale est saluée, sa fiabilité et son coût engendrent des mécontentements grandissants parmi les utilisateurs.

Un bilan environnemental positif entaché par des pannes à répétition

L’AdBlue, composé d’eau déminéralisée et d’urée, est injecté dans le pot d’échappement des véhicules diesel équipés d’un système SCR. Transformé en ammoniac, il réagit ensuite avec les NOx pour les convertir en azote et vapeur d’eau, des substances inoffensives. Si l’efficacité environnementale de l’AdBlue est saluée, son application pratique s’avère loin d’être idyllique.

De nombreux automobilistes se plaignent de dysfonctionnements récurrents du système AdBlue. Des voyants lumineux s’allument, des messages d’erreur s’affichent, et dans certains cas, le véhicule se met en mode dégradé (limitant sa puissance et sa vitesse). Pire encore, des pannes immobilisantes peuvent survenir, laissant les conducteurs en rade et face à des factures de réparation exorbitantes.

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Le remplacement du réservoir d’AdBlue, souvent la seule solution envisageable, peut atteindre 2 000 euros, une somme conséquente pour les propriétaires concernés. Une somme que beaucoup ne peuvent assumer.

Face à ces défaillances coûteuses, certains automobilistes tentent de contourner le problème. Des solutions de débridage du système AdBlue existent, permettant de supprimer son utilisation, mais cela n’est pas sans risques. Rouler sans AdBlue est illégal et passible d’une amende pouvant atteindre 7 500 euros. De plus, cela peut causer des dommages importants au moteur et annuler la garantie du véhicule.

À l’heure où les véhicules diesel ne se vendent plus, les automobilistes concernés, eux, se retrouvent pris en étau entre les exigences environnementales et les réalités économiques. L’AdBlue, qui devait être un symbole de progrès, se transforme pour certains en une source de stress et de dépenses supplémentaires. Et vous, êtes-vous concerné par des problèmes avec l’AdBlue ?

Source : L’Est Républicain