Le tourisme spatial se développe, de nouveaux acteurs se lancent sur le marché… et la pollution spatiale générée par ces fusées inquiète. Mais, à quel point la fusée Blue Origin de Jeff Bezos pollue-t-elle ?
Les nouvelles lubies des milliardaires, et plus particulièrement celle de Jeff Bezos avec Blue Origin, sont-elles bonnes pour la planète ? Les fusées Blue Origin font elles mieux que la concurrence en termes de pollution ? Alors que Jeff Bezos s’envole ce mardi dans l’espace, une semaine après Richard Branson et Virgin Galactic, la question de l’impact écologique de ces fusées se pose.
À l’heure où les premiers effets du dérèglement se font de plus en plus ressentir, la question semble légitime. Il faut savoir qu’une fusée, rien qu’à son lancement, produit du dioxyde de carbone, de la vapeur d’eau mais aussi de la suie ou des oxydes d’aluminium, dépendamment du type de carburant utilisé. À noter cependant que la fusée Blue Origin de Jeff Bezos figure parmi les meilleurs élèves de sa catégorie en terme d’émission de gaz à effet de serre.
En effet, la fusée New Shepard de Blue Origin utilise “de l’hydrogène et de l’oxygène liquide dans son moteur, ce qui signifie que les principales émissions seront de l’eau et quelques produits de combustion mineurs, et pratiquement pas de CO2“, selon une interview accordée au média Livescience.
Blue Origin et la pollution spatiale inquiètent
Reste que la pollution au dioxyde de carbone des vols spatiaux est actuellement faible, puisque seul 0,0000059% des émissions en 2018 seraient dues aux fusées selon une étude de Everyday Astronaut. À titre de comparaison, les avions sont quant à eux responsables de 2,4% des émissions de la même année ! Évidemment, ces chiffres ne feront qu’augmenter à mesure que le tourisme spatiale se développe.
Outre le dioxyde de carbone, l’autre grande inquiétude concerne les vapeurs d’eau. D’autant plus que l’eau contenue dans les gaz d’échappement des fusées peut impacter le nombre de nuages dans l’atmosphère. Darin Toohey, universitaire dans le Colorado, déclare que “ceux-ci peuvent avoir un impact sur les couches supérieures de l’atmosphère connues sous le nom de mésosphère et d’ionosphère” — et donc un potentiel impact sur le réchauffement de la planète.
Pour le moment relativement négligeable, de par le faible nombre de fusées lancées, la pollution spatiale reste à surveiller. Encore plus dans un contexte de tourisme spatiale en plein développement et d’un nombre de fusées dans l’espace toujours plus important.
Source : Livescience