Un homme a bloqué pendant plusieurs mois les réseaux mobile, Wi-Fi et GPS de Sarreguemines à l’aide d’un brouilleur d’ondes. Auto-proclamé électrosensible, il avait recouvert les murs de son appartements de couches d’aluminium et de couvertures de survie.
Si vous avez vu Better Call Saul (et que vous n’avez pas manqué cet Easter Egg subtil), vous saurez à quel point l’électrosensibilité peut amener ceux qui pensent être touchés par cette affliction à des extrémités. Dans la série, Chuck, le frère de Jimmy, tapisse les murs de sa maison de feuilles d’aluminium et se couvre de couvertures de survie pour empêcher les ondes électromagnétiques de l’atteindre.
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C’est précisément ce qu’a trouvé la police en intervenant chez un auto-proclamé électrosensible à Sarreguemines en Moselle. Mais ce n’est pas tout. L’homme avait également posté un brouilleur d’ondes dans son logement pour dévier leur trajectoire. Pour rappel, bien qu’il soit disponible à la vente, il est tout à fait illégal de se procurer ce type d’équipement, sous peine de 6 mois de prison et 30 000 euros d’amende.
Les conséquences de ce brouillage se sont ressenties dans toute la ville, dont les habitants ont subi pendant plusieurs mois des conditions de réseau mobile dégradées. Ces brouilleurs visaient toutes les bandes de fréquences de téléphonie mobiles : 2G, 3G, 4G et 5G, mais aussi le Wi-Fi et le GPS ! Evidemment, nombreux sont les habitants à s’être plaint du réseau mobile dégradé, qui n’était pas causé par une panne de Free cette fois-ci.
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L’ANFR découvre un électrosensible enfermé avec son brouilleur
Un opérateur a fini par examiner une des antennes relais de la ville. Celle-ci présentait un fonctionnement fortement dégradé qui ne laissait pas de doute. L’opérateur a porté plainte auprès de l’Agence nationale des fréquences (ANFR). Les agents ont mené l’enquête à l’aide d’un véhicule laboratoire au toit surmonté d’un radiogoniomètre et localisé la source du brouillage.
C’est alors les forces de l’ordre qui ont pris le relai, découvrant à l’intérieur de l’appartement le fameux brouilleur ainsi qu’un homme qui s’est présenté comme « électro-hypersensible ». Il a justifié son utilisation du brouilleur « à des fins thérapeutiques ». Pourtant, l’ANFR fait remarquer qu’un brouilleur émet justement des ondes encore plus puissantes pour perturber les ondes…
Après plusieurs récidives et l’achat de trois autres brouilleurs sur neuf mois, la justice a finalement sévi… en confisquant les quatre appareils. Il n’a eu ni amende, ni peine de prison.
Source : ANFR
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