C’est astronomique. La quantité d’eau utilisée par Google pour refroidir ses serveurs est colossale. S’élevant à 15 milliards de litres pour l’année 2022, la consommation en eau de l’entreprise américaine représente l’eau utilisée chaque année par les habitants d’une ville comme Montpellier ou Strasbourg.
Chaque action réalisée sur Internet à des conséquences pour notre planète. Si on entend de plus en plus parler de pollution numérique, celle-ci est souvent difficile à calculer concrètement. Aujourd’hui, alors que Google a publié la quantité d’eau nécessaire au fonctionnement de ses serveurs, des données très concrètes nous permettent de comprendre simplement l’ampleur de l’e-pollution. Chaque recherche sur internet, chaque vidéo ou chanson streamée, chaque photo stockée ou encore chaque mail envoyé représente une quantité d’énergie et d’eau consommée.
En 2022 par exemple le datacenter de Google situé dans l’Iowa aux Etats-Unis a utilisé, à lui seul, plus de trois milliards litres d’eau pour refroidir ses serveurs. Nécessaire pour refroidir ces « super-ordinateurs » qui stockent toutes les données présentes sur le web, l’eau est indispensable pour la firme américaine. En Oklahoma, ce sont 2,5 milliards de litres qui sont utilisés chaque année pour refroidir les machines. Une somme, là encore astronomique, alors que la sécheresse menace toujours plus d’habitants sur notre planète.
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Un bilan astronomique pour Google mais plus contrôlé que pour la plupart des autres entreprises technologiques
Si les chiffres sont exorbitants, force est de constater qu’en moyenne, Google parvient à consommer moins d’eau que ses concurrents pour refroidir ses serveurs. Avec une moyenne de 1,1 litre par kilowattheure d’utilisation énergétique, le moteur de recherche se place loin devant la plupart des autres industries américaines qui consomment, en moyenne, 1,8 litre d’eau par kilowattheure.
De plus, Google souhaite également amplifier sa transition vers une consommation plus propre. La firme américaine prévoit de faire fonctionner d’ici 2030 « une énergie sans carbone 24h/24 et 7j/7 » affirme le rapport environnemental publié. Pour rappel, l’empreinte carbone provoquée par l’envoi d’une photo par mail serait équivalente à un trajet de 50 mètres en voiture.
Source : newscientist.com