Demandez à n’importe quel joueur un peu acharné ce qu’il préfère la nuit, et vous obtiendrez souvent la même réponse : “des sensations fortes devant un bon survival-horror”. Voici donc une sélection des plus grands titres du genre, de 1992 à nos jours.
En matière de jeux vidéo, il n’y a pas que pendant la période d’Halloween que l’on aime avoir peur. Des titres qui se révèlent “terribles”, “effrayants” ou “effroyables”, il en sort à longueur d’année. Mais des jeux qui nous procurent vraiment la chair de poule, qui vous immergent réellement dans un monde qui a de quoi vous faire bondir de notre siège, il n’en existe finalement que quelques-uns, finalement. Car c’est tout un art que de recréer à l’aide de quelques pixels et d’une bande-son un univers démoniaque, parfois même sans verser la moindre goutte de sang.
Asseyez-vous donc confortablement, et laissez-vous entraîner dans l’univers des titres les plus terrifiants de l’univers du jeu vidéo…
Outlast (2013) — Windows
Faire en sorte que le joueur se sente totalement impuissant est l’un des moyens les plus efficaces pour l’effrayer totalement. Mais rares sont les jeux qui parviennent à un degré tel, qu’on se sent vraiment dépassé par les événements. C’est le pari réussi d’Outlast. Un journaliste intrépide, Miles Upshur, enquête sur la très mauvaise réputation de l’asile Mount Massive… Il se retrouve très rapidement entouré de détenus sanguinaires, presque inhumains. Et ils feront tous pour ne pas le laisser repartir vivant. Vous pouvez courir, vous cacher et utiliser votre caméra afin d’éclairer les endroits sombres. Et c’est à peu près tout, car ici, vous passerez surtout votre temps à éviter les détenus et n’aurez pas d’arme pour vous en débarrasser.
Slender: The Eight Pages (2012) — Windows / Mac
Le principe de Slender est assez simple : vous vous promenez dans une forêt, la nuit, et vous devez collecter les huit pages d’un journal éparpillées au hasard. Vous pouvez vous aider d’une lampe-torche pour vous y retrouver, et courir d’un endroit à un autre. Le seul hic est le Slender Man (littéralement “l’homme élancé”), une sorte d’ombre horrible, qui vous poursuit et tente de vous tuer, et qui va de plus en plus vite dans ses déplacements au fur et à mesure que vous réunissez des pages. Mais la réelle surprise vient surtout de la fin, qui ne se passe pas tout à fait comme prévu, même quand vous avez atteint votre objectif.
Amnesia: The Dark Descent (2010) — Windows / Mac / Linux
Dans Amnesia, votre personnage se balade dans un environnement fantasmagorique et sombre, et doit résoudre des énigmes assez simples. En revanche, si vous restez trop longtemps dans le noir, c’est votre santé mentale qui en pâtira, et vous ferez l’expérience d’hallucinations terrifiantes. A contrario, si vous restez trop longtemps dans la lumière, vous vous exposez à des monstres qui hantent les ténèbres. Bref, à vous de doser les passages d’ombre et de lumière comme il se doit, afin de terminer l’aventure dans de bonnes conditions physiques et psychologiques.
Alan Wake (2010) — Xbox 360 / Windows
Voilà de quoi plaire aux fans d’horreur et d’épouvante façon Stephen King. Lorsque Alan Wake, un célèbre auteur de romans policiers, emmène sa femme pour une retraite bien méritée dans le nord-ouest, les choses virent très rapidement au cauchemar. Très rapidement, Alan se trouve seul dans des camps abandonnés d’exploitation forestière, arpentant les routes de campagne et les parcs boisés de l’État de Washington, avec pour seuls compagnons une lampe de poche et un pistolet. Il devra se défendre contre les ombres et les monstres, qui semblent le produit de son imagination débordante…
Minecraft (2009) — Xbox 360 / Windows / Linux / Mac OS X / iOS / navigateur web
Au premier abord, Minecraft peut faire peur, certes, mais essentiellement par son “design” fait de briques et de gros pixels. Toutefois, après quelques heures de pratique et une fois rentré dans l’ambiance, le joueur va rencontrer malgré lui les zombies, les araignées et, surtout, les Creepers et leurs sifflements à vous dresser les poils dans le dos. Ils restent les créatures les plus effrayantes, explosant tout sur leur passage, vous, votre équipement et votre maison avec. Le pire arrivant évidemment lorsque vous creusez des galeries et que vous tombez sur des générateurs de monstres cernés de laves et d’araignées empoisonnées… Peut-être pas la définition par excellence du jeu d’horreur, mais de quoi vous procurer de sacrées décharges d’adrénaline.
Left 4 Dead (2008) — Xbox 360 / Windows / Mac
Les jeux d’horreur se concentrent généralement sur un unique protagoniste. Left 4 Dead démontre que vous n’avez pas à subir “tout seul” les assauts de votre propre peur irraisonnée. Dans ce jeu, vous incarnez l’un des 4 survivants dans un monde rempli de zombies. Vous et trois autres de vos “amis” luttez progressivement contre des attaques de plus en plus virulentes de morts-vivants. L’IA va s’adapter à votre comportement et générer en conséquence des monstres et des munitions. Si les ennemis peuvent sembler grotesques, il vous faudra surtout éviter de vous retrouver à court de munitions ou d’énergie.
Dead Space (2008) — Xbox 360 / PlayStation 3 / Windows
Dead Space est davantage un jeu d’action qu’un véritable titre d’horreur. Mais si vous souhaitez vous frotter à des ennemis terrifiants, sans avoir à courir, vous cacher ou préserver vos munitions, le jeu devrait remplir son office. Vous incarnez Isaac Clarke, un ingénieur de l’USS Ishimura. Quand des créatures inhumaines appelées les Nécromorphes envahissent le vaisseau, c’est à vous qu’il incombe de les “démonter”, membre après membre. Ce jeu procure de belles sensations fortes, même s’il est parfois difficile de se sentir menacé quand on porte une armure surpuissante.
F.E.A.R. (2005) – Xbox 360 / PlayStation 3 / Windows
F.E.A.R. est un FPS dans la plus pure tradition du genre. Vous incarnez l’un des membres d’une unité spécialisée dans le paranormal. Votre objectif est de retrouver un individu nommé Paxton Fettel, tout en affrontant des Réplicas. Mais gare, car la petite Alma, icône emblématique du jeu, se montre ici et là. Et elle vous donnera des sueurs froides tout au long de votre progression. Le jeu vous donnera du fil à retordre, car F.E.A.R. dispose d’une IA au niveau rarement égalé.
Eternal Darkness: Sanity’s Requiem (2002) — GameCube
Eternal Darkness jette le joueur dans la peau d’Alexandra Roivas : celle-ci découvre un livre effroyable, qui permet de revivre les horreurs qui se sont produites à différentes époques. Vous voyagerez donc dans la Rome Antique, dans la France médiévale et à l’époque de la Renaissance en Italie, entre autres. Eternal Darkness se montre finalement très orignal par son système de jeu, et réserve quelques moments d’effroi anthologiques.
Silent Hill 2 (2001) — PlayStation 2
La version originale de Silent Hill était déjà bien effrayante, mais était un peu “gâchée” par la puissance modique de la première PlayStation. La suite, Silent Hill 2, représente finalement tout ce que le premier volet aurait dû être : étrange, sinistre et absolument angoissant. La ville de Silent Hill, qui vit dans un brouillard perpétuel, est à nouveau le théâtre de phénomènes étranges. James Sunderland reçoit une lettre de sa femme, morte depuis quelques années. Ce qui suit est un voyage dans la psyché d’un individu profondément perturbé, tandis que la ville rend réelles ses pires craintes.
System Shock 2 (1999) — Windows
System Shock 2 porte de nombreuses étiquettes : FPS (first-person shooter), jeu de rôle, survival-horror… et il les porte bien. Le protagoniste principal doit affronter Shodan, une diabolique IA qui a pris les commandes d’un vaisseau spatial. Pour réussir, il va devoir se frayer un chemin à travers un équipage infecté par un mal étrange, pirater des secrets qu’il vaudra mieux oublier, et faire face à la trahison et aux assassinats en tout genre. Même si vous pouvez améliorer vos compétences, la difficulté pour vous débarrasser des ennemis et vos ressources limitées rendent l’aventure de plus en plus tendue.
Koudelka (1999) — PlayStation
Horreur et jeux de rôle japonais vont rarement ensemble. Après tout, il est difficile de créer un sentiment de suspense ou de terreur en étant au calme, et en jouant au tour par tour. Koudelka s’y est essayé, néanmoins. Si le résultat n’est pas parfait, il s’agit de l’un des jeux de rôle les plus insolites et les plus fascinants réalisés sur la première PlayStation. Un médium nommé Koudelka entre dans une abbaye galloise en l’an 1898 à Halloween… Ce qui s’ensuit est un conte classique mêlant horreur gothique, démons et malédictions.
Resident Evil (1996) — PlayStation / Windows / Sega Saturn
Si Resident Evil n’est pas le premier survival-horror, mais il a permis de rendre ce type de jeu beaucoup plus populaire qu’il ne l’était en 1996. Bien que ce titre ressemble à un jeu d’action à la troisième personne, la stratégie qui consiste à simplement courir et tirer un peu partout ne fonctionne pas du tout. Dans Resident Evil, il vous faut préserver vos munitions, résoudre des énigmes et explorer un environnement qui a de quoi vous faire dresser les cheveux sur la tête. Même si ce titre n’est plus aussi effrayant qu’il l’était à son lancement, les zombies et le rythme du jeu restent indémodables.
Doom (1993) – MS-DOS
L’un des arrières grands-pères des jeux d’horreur est Doom, un jeu de tir classique à la première personne, qui fait toujours parler de lui de nos jours. Vous incarnez un marine de l’espace envoyé sur Mars. Lorsque des expériences de téléportation tournent mal, c’est à vous d’endiguer le flot de démons qui envahissent votre espace vital, à l’aide de fusils, de tronçonneuses et de tout ce qui peut faire “saigner” vos adversaires. Le jeu est violent et sanglant à un point tel qu’il s’agit quasiment d’une parodie du genre. En revanche, les créatures sont vraiment effrayantes et ont ouvert la voie au genre moderne de l’horreur.
Alone in the Dark (1992) — MS-DOS
Si vous êtes à la recherche d’une histoire classique de maison hantée, Alone in the Dark a tous les atouts pour vous séduire. Quand Jeremy Hartwood, un artiste de renom, se suicide dans son manoir de Louisiane, c’est à un détective privé et à sa nièce de reconstituer toute l’histoire. Comme vous vous en doutez, la maison est en réalité la proie de fantômes, de zombies, de rats géants, et d’autres choses qui auront de quoi vous tenir en haleine une bonne partie de la nuit. Évidemment, le jeu peut sembler très rudimentaire graphiquement par rapport à ce qui se fait actuellement, mais il a été l’un des tout premiers jeux d’horreur à proposer des graphismes en 3D. À essayer impérativement, ne serait-ce que pour découvrir ce par quoi tout a commencé…