- le look
- la prise en main
- l’ergonomie experte
- le module autofocus
- le viseur OLED
- le rapport performances/prix
- la qualité d’image en faible luminosité inhérente au micro 4/3
A l’heure du bilan, nous avons avoir été séduits par cet E-M10 MkII. En s’appuyant sur ses bons résultats dans les gammes supérieures, Olympus est parvenu a produire un mini EM-5 MkII rudement convaincant face à la concurrence. Certes, les performances du stabilisateur sont un peu moins reluisantes qu’attendu. Néanmoins, le rapport entre les avancées issues de l’ergonomie experte, les très bonnes performances mécaniques, la qualité d’image, la compacité et le coût est très intéressant et devrait séduire plus d’un utilisateur exigeant.
Après le renouvellement salutaire de la gamme E-M5, Olympus s’est attaché à transformer l’essai dans la gamme amateur avec la sortie de cet E-M10 MKII. Proposé à un tarif équivalent à celui de très nombreux compacts experts, il s’adresse aux utilisateurs exigeants qui ne sont pas prêts à dépenser plus de quelques centaines d’euros pour un kit de base, en leur offrant néanmoins la possibilité de faire évoluer leur parc d’objectifs devant un capteur aux dimensions plus généreuses. Voyons donc ce que cette nouvelle mouture apporte à ces usagers exigeants et très courtisés par les différents fabricants.
1-Une conception étudiée
Classiquement, cette dernière mouture de la série OM-D rappelle esthétiquement les boitiers argentiques de la série OM des années 1970/1980. Comme ses illustres prédécesseurs, cet OM numérique est donc plutôt compact et propose les dimensions suivantes : 120mm(l)x83mm(h)x47mm(e) pour un poids de 390g (avec batterie). Doté d’une coque en métal la finition tout temps est certes sacrifiée au profit de la baisse du coût, néanmoins l’ensemble est robuste et inspire plutôt confiance. En effet, la préhension est très bien assurée par la présence d’un revêtement antidérapant efficace sur le repose-pouce et la poignée qui tient plus d’un léger bombage de la coque d’ailleurs. Si le dessin de cette dernière déroutera certains, les utilisateurs aux grandes mains apprécieront de ne pas avoir une fois de plus la douloureuse impression que ce boitier compact n’est pas fait pour eux. Les poignées classiques laissent en effet souvent trop peu de place aux doigts, et surtout lorsqu’ils sont un peu volumineux, sur les appareils au gabarit réduit.
Petit regret, le défaut de conception le plus répandu est le regroupement dans la même trappe de la carte mémoire et de la batterie qui complique l’usage sur pied (en mode vidéo, gourmand en stockage, notamment).
La mobilité de l’écran arrière est conservée, il est ici inclinable et non intégralement orientable comme sur l’E-M5 MKII. Il affiche une taille classique de 3’ (7,6 cm de diagonale) et une définition qui s’élève à 1 037 000 point. Enfin, on appréciera son caractère tactile.
Si une prise pour flash externe est présente, nous apprécions la présence d’un petit flash rétractile qui permet de dépanner dans certaines situations limites.
Enfin, l’autonomie de la batterie permet environ 300 déclenchements en conditions mixtes, elle rend donc classiquement obligatoire l’acquisition d’un second accumulateur pour les journées denses d’un expert mais pourvoira efficacement à un usage amateur classique.
2-Une ergonomie inspirée de la gamme expert
Inspirée de la gamme OM argentique, la conception du pilotage de l’E-M10 MKII jouit également des derniers raffinements issus des gammes supérieures.
Sur l’épaule gauche la présence conjointe d’une touche personnalisable et d’un sélecteur de mise sous tension old school rappelle les boitiers argentiques. De l’autre coté du viseur on retrouve le traditionnel barillet de sélection des modes, deux molettes de réglages permettant un usage avancé du mode manuel, une seconde touche personnalisable et la touche d’enregistrement vidéo. A la frontière avec la face arrière (au sommet du repose pouce) une troisième touche personnalisable est présente. On note ici la volonté de faire profiter des avancées ergonomiques experts aux amateurs.
Sur la face arrière, on retrouve les classiques touches menu, info, suppression et lecture qui entourent un pad. Globalement, on constate un bon équilibre entre les nécessités de pilotage fin et la simplicité d’usage.
L’écran arrière, tactile, permet de naviguer dans des menus complets mais malheureusement touffus et assez mal organisés, heureusement leur usage est assez largement limité grâce à la personnalisation des touches idoines et le passage par un équivalent de quick menu accessible directement via la touche info.
Au dessus de cet écran, on retrouve un viseur électronique de très bonne facture pour la gamme et ceint d’un œilleton caoutchouté bienvenu. Issu de la gamme supérieure, il propose une dalle OLED dotée d’une belle définition de 2 360 000 points, une couverture de champ de 100% et un grossissement équivalent à 0,62% en 24×36 bien plus confortable que ceux des boitiers reflex ou des compacts experts au même tarif. Classiquement, il jouit des avantages (simulation d’exposition et de température couleur, information affichables et assistants divers, …) et des défauts classiques de ce type de dispositif (tolérance limitée au contraste, bruit en basse lumière,…) même si globalement cette dalle de type OLED propose une belle fluidité et une dynamique assez élevée.
Enfin, si dans un probable objectif de sobriété économique l’appareil est dépourvu de puces NFC et GPS. Le wifi est néanmoins présent et un QR code permet un appareillage rapide avec l’application dédiée qui permet un transfert des fichiers ainsi qu’un pilotage avancé de l’appareil. Les principaux réglages sont disponibles jusqu’au choix de la zone de mise au point avec les optiques motorisées.
Au rayon des fonctionnalités intéressantes, les fans de macro devraient apprécier la présence d’un mode focus braketing qui permet un décalage de la mise au point sur des vues successives permettant leur assemblage ultérieur en une seule vue à la profondeur de champ accrue. Les amateurs d’architecture ou de nature morte regretteront par contre l’absence du mode permettant de composer automatiquement une image de très haute définition à partir de plusieurs clichés (grâce au léger mouvement du capteur permis par sa stabilisation mécanique).
3-Des performances solides
L’OM-D E-M10 MkII est équipé d’un double système d’obturation. Le premier, mécanique, offre une vitesse d’obturation maximale de 1/4000e de seconde, une rafale à 8,5 i/s sans suivi du point et un niveau sonore sensible. Le second est électronique et offre une vitesse maximale d’obturation de 1/16 000e de seconde ainsi que la possibilité de disposer d’un niveau sonore de déclenchement considérablement réduit. Comme la plupart des hybrides, l’E-M10 MKII se situe donc dans ce domaine également au dessus de l’offre reflex et compacte concurrente.
Le module autofocus repose sur un système à détection de contraste évolué et il se montre efficace. En position S (pour singleshot ou vue par vue), c’est à dire en mode classique, la mise au point est assurée rapidement et précisément, avec une baisse classique et sensible des performances lorsque la luminosité diminue fortement.
En position AF continu, avec une cadence maximale de 5,5 images/s, , le module se comporte de manière satisfaisante et une fois le sujet accroché (merci l’écran tactile) le suivi est efficace même si de manière classique il montre ses limites à la périphérie du champ :
Après les très bons résultats obtenus chez son grand frère, le E-M5 MkII, le module de stabilisation mécanique du capteur sur 5 axes était attendu. Ici, les résultats sont néanmoins un petit moins intéressants même si en pratique on gagne deux vitesses d’après nos tests une fois le stabilisateur activé, ce qui reste honorable.
4-Une bonne qualité d’image
Le capteur équipant l’E-M10 MkII, de 16 millions de pixels au format dit « micro 4/3 » (commun avec Panasonic) est connu car il équipe déjà son grand frère l’E-M5 MkII.Jusqu’à 400 iso, la différence entre les sensibilités est quasiment imperceptible. A partir de 800 iso, le grain commence à apparaître mais il reste bien maîtrisé jusqu’à 1600 iso.
A 3200 iso, sa présence devient vraiment sensible bien que la qualité d’image reste acceptable pour un tirage A4. A 6400 iso la qualité se dégrade encore mais cette valeur reste utilisable pour des impressions de petite taille. Les sensibilités supérieures (12800 et 25600 iso) sont à réserver aux situations désespérées. Globalement les résultats sont bons, sans atteindre les performances des meilleurs capteurs APS-C concurrents.
200 ISO | 400 ISO |
800 ISO | 1600 ISO |
1600 ISO (nuit) | 3200 ISO (nuit) |
6400 ISO (nuit) | 12800 ISO (nuit) |
25600 ISO (nuit)
5-Un mode vidéo bien pourvu
Du point de vue des cadences, on peut tout d’abord signaler que l’E-M10 MKII ne souffre d’aucun manque puisqu’en full HD on peut enregistrer à 24, 25, 30, 50 et 60 images/seconde en mode progressif. Certes, à part la présence d’un mode un peu gadget en VGA d’un mode à 120 i/s, on peut noter l’absence d’un ralenti supérieur à x2 et d’un mode UHD ou 4K. Cela dit, dans cette gamme de prix il est difficile d’en faire à Olympus le reproche.
Dans le même esprit, il faut noter l’absence d’une prise casque ou d’une sortie pour micro externe, mais encore une fois l’E-M5 MKII n’est pas destiné aux vidéastes experts, bien que la prise HDMI permette une récupération du signal non compressé.
En revanche, l’autofocus est performant, les transferts de points sont fluides, et la possibilité de choisir la mise au point par simple contact tactile sur l’écran arrière est particulièrement appréciable. De même, comme sur les modèles de gammes supérieures du fabricant, le module de stabilisation mécanique est efficace et produit visuellement un léger effet travelling en fin de mouvement du meilleur effet.
Et pour ceux qui le souhaitent, vous pouvez également le commander sur le site d’Olympus au prix de 549€ boîtier nu.