Il n’est pas indispensable de mettre la main au portefeuille pour passer du bon temps devant son PC. De nombreux titres qui valent le détour sont, avec le temps, devenus gratuits.
Il n’est pas indispensable de mettre la main au portefeuille pour passer du bon temps devant son PC. Si la grande majorité des joueurs se repaissent des dernières nouveautés AAA, d’autres se tournent vers des vieux titres. Outre leur gratuité, on notera également que la majorité de ces jeux fonctionneront même sur les configurations les plus modestes.
Certains titres sont tout bonnement tombés dans le domaine public, leurs éditeurs ne jugeant pas nécessaire de conserver leurs droits. Nommés abandonwares, ils regroupent de nombreux jeux assez âgés. Une autre source de jeux gratuits concerne les éditeurs qui passent leurs licences en free-to-play subventionnées par les achats intégrés. Enfin, il est aussi possible de tomber sur des jeux devenus gratuits suite à la sortie d’un énième opus. Ici, c’est la seule générosité de l’éditeur qui entre en ligne de compte.
Dans la masse, on peut exhumer quelques titres majeurs, des jeux de qualité qui ont marqué leurs époques et qui méritent encore qu’on s’y attarde aujourd’hui ne serait-ce que pour parfaire son éducation vidéoludique.
Project Spark
Arrivé sur Xbox One et PC en octobre 2014, Project Spark a bénéficié d’une mise à jour le 5 octobre dernier. Microsoft a annoncé que c’était la dernière et qu’il profitait de celle-ci pour passer son jeu en free-to-play. Une initiative qui permet à tous de s’essayer à ce titre conceptuel.
Entre conception de jeu et véritable jeu, Project Spark donne à son utilisateur toutes les ficelles pour créer environnements, commandes et gameplay. Attention, quelques notions de programmation peuvent être utiles pour s’amuser, contrairement à un Little Big Planet.
Verdict : fourre-tout multifonctions ou grand bac à sable, voilà ce qui peut définir Project Spark, un jeu ou le joueur joue à créer son jeu, mais aussi à y jouer. Une expérience à vivre plutôt qu’à lire.
Dark Project : La Guilde des Voleurs
Sorti en 1998, Dark Project est le premier volet de la saga Thief. Aux commandes de Garrett, le joueur est plongé dans un univers médiéval teinté de touches steampunk. Véritable ode à l’infiltration, Thief s’est rapidement imposé comme l’un des meilleurs jeux de 1998 et a donné l’impulsion nécessaire au développement d’autres séries telles que Hitman et Splinter Cell.
Tout en 3D, Thief a vieilli. Néanmoins, sa communauté a pris soin de lui et l’on peut facilement trouver des mods permettant de grandement mettre à jour ses graphismes, dont l’excellent Thief Gold HD Mod 1.0, sorti en août dernier.
Verdict : mètre étalon pour de nombreux jeux d’infiltration des années 2000, Thief est un chef d’oeuvre qui n’a pas perdu de sa superbe malgré le poids du temps.
Carmageddon
Apparu sur PC et consoles de salon en 1997, Carmageddon a porté sa pierre à l’édifice des scandales vidéoludiques. Au volant d’un monstre d’acier, le joueur doit franchir la ligne d’arrivée le premier, mais sans faire preuve d’une conduite exemplaire.
Faucher les piétons, détruire les véhicules des concurrents sont des manoeuvres appréciées pour atteindre son objectif. Une débauche de violence qui, en 1997, n’était pas, mais pas du tout du goût d’associations telles que Familles de France.
En 2014, Carmageddon a eu droit à une adaptation mobile sur iOS et Android. Ses graphismes ont été lissés pour l’occasion. Très pixelisés, ceux de la version PC du jeu peuvent être améliorés via un mod tel que Carmageddon Special Edition, par exemple.
Verdict : violent, rapide et destructeur, Carmageddon est représentatif des jeux gores des années 90. À côté de Blood ou Shadow Warrior, il permettait de continuer le massacre en voiture. Distrayant.
Guild Wars 2
Le 31 août 2015, on apprenait que Guild Wars 2 changeait son fusil d’épaule en devenant gratuit. Une gratuité limitée cependant, puisqu’ArenaNet, son éditeur, conserve un apport de revenus grâce à des achats intégrés. Ce monument du MMORPG sans abonnement passe donc du Buy-to-play à Free-to-play.
Côté joueur, cela se matérialise par quelques restrictions. Seulement deux emplacements de personnages, un sac réduit ou encore des zones inaccessibles avant un certain niveau. Bien entendu, l’ensemble du jeu peut être débloqué en achetant la nouvelle extension du jeu, Heart of Thorns, sortie le 23 octobre.
Verdict : suite au succès du premier Guild Wars, ce second opus a assis la franchise et se paye une cure de jeunesse en passant en cédant au modèle free-to-play qui a permis de regarnir ses rangs jusqu’à 7 millions de joueurs. Un titre récent, qui a fait ses preuves et désormais avec un accès gratuit. Pourquoi s’en priver ?
Resident Evil 1 et 2
Digne descendant d’Alone in the Dark, Resident Evil marque encore aujourd’hui la sphère vidéoludique de sa patte après près de 20 ans d’existence. Sorti initialement sur PlayStation en 1996, le jeu de Shinji Mikami a poursuivi l’oeuvre de son aîné en dessinant encore plus précisément les codes du survival horror.
Plus sombre et plus cru qu’Alone in the Dark, Resident Evil se réserve à un public adulte. En outre, il permet de vivre son aventure à travers deux personnages différents. Une particularité qui améliore grandement la durée de vie et donne deux points de vue.
Resident Evil 2 change de territoire. Exit le manoir et place à Racoon City, la ville en contrebas. Deux nouveaux personnages et toujours plus de zombies pour une suite détonante.
Verdict : une dizaine d’épisodes canoniques composent la série Resident Evil. Pour bien débuter, faire ou refaire les premiers épisodes peut être intéressant, d’autant plus lorsque les deux premiers sont disponibles gratuitement. À noter qu’il est aussi possible de s’adonner à la version HD de Resident Evil sortie en janvier 2015. C’est plus joli, mais c’est aussi payant.
Les Voyageurs du temps
Dessiné par Éric Chahi, qui s’attèlera plus tard à Another World, Les Voyageurs du temps est l’un des premiers point & click, un genre du jeu d’aventure qui gagnera ses lettres de noblesse grâce aux productions de LucasArts notamment.
Sorti sur Atari ST, Amiga et PC en 1989, le joueur y incarne un laveur de carreau qui va découvrir une machine à remonter le temps dans le bureau et naviguer à travers les époques, de la préhistoire au Moyen Âge en passant par une époque future.
Verdict : si son système de jeu est quelque peu archaïque aujourd’hui avec des menus contextuels et un inventaire plutôt mal fichus, on ne peut passer à côté de ce monument du jeu vidéo.
Caesar III
SimCity avait posé les jalons du jeu de gestion moderne. Impressions Games n’hésite pas à s’en inspirer pour sa série Caesar et son troisième opus qui nous intéresse ici. Sorti en 1998, il transporte le joueur à la tête d’une cité romaine qu’il devra agrandir, faire prospérer et défendre avec ses légions.
Verdict : conçu en 3D isométrique, Caesar III a plutôt bien vieilli. Un bon jeu de gestion à l’ancienne avec un mode campagne qui permet de gagner des grades et de complexifier le gameplay.
Grand Theft Auto
Qui ne connaît pas GTA ? Saga irrévérente s’il en est, l’oeuvre de Rockstar débute en 1997 avec un premier titre à la prise en main bien différente d’un GTA V. Vue du dessus, graphismes en 2D, on est loin des standards, même pour l’époque. Cela explique d’ailleurs ses faibles ventes à sa sortie.
C’est son aura scandaleuse qui va mettre le feu aux poudres et propulser ses ventes. Meurtres, drogues, sexe et critique sont l’apanage de GTA, recette qui n’a pas changé d’un iota jusqu’au dernier volet en date.
Verdict : jouer au premier Grand Theft Auto aujourd’hui n’est pas une gageure. Sa prise en main reste simple bien que difficile à maîtriser correctement (surtout pour les fusillades). Néanmoins, il peut l’appréhender comme un jeu indé, à l’instar de son pastiche, l’excellent Retro City Rampage.
Super Street Fighter II
Le plus fameux jeu de combat n’est pas arrivé sur PC avec son quatrième épisode. Bien avant lui, ce sont Street Fighter II et sa version Super qui ont foulé les terres bordées de claviers et souris. Ce dernier apporte quatre nouveaux personnages (les New Challengers), quelques évolutions dans le système de combats avec une panoplie de coups plus étoffée et des graphismes modifiés.
Verdict : un jeu de baston culte par essence. En attendant la sortie de Street Fighter V en 2016, c’est une bonne occasion de remonter à la source.
R-Type
Shoot’em up horizontal sorti à la fin des années 80 en arcade, R-Type a apporté son lot d’innovation, enrichissant le genre avec un module complémentaire ou encore un tir superchargé. Des éléments qui ont permis d’enrichir son gameplay. R-Type se trouve encore sur des plateformes modernes.
DotEmu l’a réédité en 2014 sur iOS avec une maniabilité pensée pour le tactile. Sur PC, on peut le prendre en main avec une manette ou au clavier et (re)découvrir l’Empire Bydo à bord du R-9A, prototype de chasseurs transdimensionnel dévolu au joueur.
Verdict : un classique du shoot’em up qui se laisser jouer tout aussi bien qu’en 1987.
Team Fortress 2
Inclus dans le pack Orange Box lors de sa sortie en 2007, Team Fortress 2 (TF2 pour les intimes) est un titre multijoueur en équipe. Il reprend les ficelles du premier opus conçu sur le moteur d’Half-Life, autre jeu de Valve. Contrairement à son aîné, TF2 affiche un design cartoon. En 2011, il est distribué gratuitement grâce à l’émergence du micropaiement. Free-to-play, il permet aux joueurs de payer un accès premium pour compléter l’expérience de jeu. Ainsi, en mode gratuit, les limitations sont les suivantes :
- 50 places dans l’inventaire pour y stocker le matériel
- Impossible de collecter les objets dits rares
- Pas d’accès à tous les blueprints
- Échange et cadeaux impossibles avec d’autres joueurs. Réception des cadeaux possible.
Verdict : Alors que le Source Engine, le moteur graphique d’Half-Life 2, commence à montrer quelques rides, Team Fortress 2 parvient encore à procurer une expérience de choix, notamment grâce à son manque de sérieux et son ambiance unique.
The Elder Scrolls II : Daggerfall
Pour célébrer les 15 ans de la série des Elder Scrolls, Bethesda SoftWorks distribue depuis 2009 son second opus gratuitement. Sorti en 1996, il s’agit pour bon nombre de joueurs du meilleur jeu de rôle occidental. Profond, il a posé les bases des Elder Scrolls modernes. Le joueur est plongé dans une quête principale qui doit le mener à découvrir les raison de la mort du roi de Daggerfall. Outre cette quête, le joueur peut aussi entrer dans une guilde, effectuer des missions annexes ou même se balader à la recherche de quelque trésor oublié au fond d’un donjon. Tout est possible dans Daggerfall. Du cambriolage au meurtre. Attention simplement aux conséquences.
Verdict : Plus profond qu’Arena (gratuit pour les 10 ans de la saga), Daggerfall est l’un des épisodes les plus marquants par la profondeur de jeu et sa difficulté. Pour faciliter son accès, on notera qu’une version HD a été réalisée sous le nom DaggerXL.
Ground Control
Voilà un jeu de stratégie en 3D. Ground Control est l’un des premiers STR à adopter une vue complètement libre. Aucune gestion de ressource n’est intégrée au gameplay. C’est tout aussi agréable pour ceux qui préfèrent se concentrer sur les tactiques militaires. Gratuit depuis 2004, il avait passé ce cap à l’occasion de la sortie de l’épisode deux de la série.
Verdict : Un bon jeu qui peut être passé en définition HD après quelques manipulations. Au final, on passe un bon moment bien que le genre ait bien évolué depuis.
Shadow Warrior
Sorti en 1998, Shadow Warrior surfait sur la vague des FPS adultes initiée par Doom et qui accueillait alors Redneck Rampage, Blood ou encore Duke Nukem 3D. 3D Realms, qui était en charge du développement de Shadow Warrior, avait d’ailleurs accouché de ces deux derniers titres les deux années précédentes, des jeux où humour, sexe et hémoglobine formaient les fondements du gameplay. Shadow Warrior ne passe pas outre cette règle.
On y incarne Lo Wang, un ninja traqué par des troupes de démons engagés par son ancien patron. C’est suite à l’annonce d’un reboot de la licence que Shadow Warrior est passé gratuit. Une offre généreuse de la part de son éditeur.
Verdict : Le titre est sanguinolent à souhait, son niveau de difficulté est assez corsé et son gameplay très dynamique. En fait, il s’agit tout bonnement d’un FPS classique des années 90. Un vrai bonheur à parcourir.
Death Rally
En 2009, Remedy décide de distribuer gratuitement Death Rally. Ce studio de développement avait commis ce petit concentré d’action en 1996. Alors oui, il n’est plus tout jeune, ses graphismes n’ont pas été retouchés, mais Remedy a fait l’effort de le modifier pour qu’il passe sans DosBox sur les versions récentes de Windows.
Jeu de course en vue de dessus, Death Rally s’oriente rapidement vers le carnage de plateformes à quatre roues. De multiples armes sont disponibles pour prendre l’avantage sur ses adversaires. De plus, le joueur a le choix entre six véhicules aux comportements différents.
Verdict : La nostalgie agit avec ce jeu de course aux allures particulières. Rapide à prendre en main, il procure une bonne dose de plaisir malgré ses graphismes d’un autre temps. Les plus réticents peuvent se tourner vers la version mobile disponible sur Android et iOS.
Battlefield 1942
Pour célébrer les 10 ans de la licence, Electronic Arts offre depuis novembre 2012 le premier opus de la série Battlefield. Sorti en 2002, BF 1942 a longtemps été la référence du combat multijoueur à grande échelle jusqu’à la sortie de Battlefield 2, sa suite. Plantant son décor en pleine Seconde Guerre Mondiale, BF 1942 ne dispose pas de campagne solo. Enfin, celle que l’on peut jouer ne met que le joueur entre des bots face à des bots, le tout sur les cartes jouables en ligne.
Verdict : Le mode campagne de Battlefield 1942 ne présente aucun intérêt. S’il a vieilli, il reste néanmoins une valeur sûre qui n’aura pas de mal à fonctionner sur une vieille bécane. Un bel atout en LAN lors d’une soirée copains-bières-pizzas.
Command & Conquer : Soleil de Tiberium
Bien que sorti bien avant, Soleil de Tiberium (1999) est la suite de Command & Conquer 4 : le Crépuscule de Tibérium. Ce jeu de stratégie en temps réel met en jeu des unités maritimes, aériennes et terrestres. S’éloignant des événements des premiers opus de C&C, Soleil de Tiberium place son intrigue dans un futur éloigné. Ce titre oppose encore une fois le NOD et le GDI, deux confréries qui se battent pour la domination du Tiberium, une matière toxique et fabuleuse source d’énergie.
Verdict : Le Soleil de Tiberium reprend tous les éléments de gameplay qui ont fait le succès de la franchise. Il les transcende pour donner un titre auquel on a encore plaisir à jouer plus de 10 ans après malgré sa faible définition.
Hidden & Dangerous
A la veille de la sortie du second opus, Gathering Of Developpers a offert Hidden & Dangerous ainsi que son extension. Mêlant action, infiltration et tactique, Hidden & Dangerous est sorti en 1999 sur PC. Le joueur se retrouve à la tête d’un groupe de quatre soldats SAS parachutés derrière les lignes ennemies en 1941.
Exigent, Hidden & Dangerous ne connut pas le succès escompté lors de sa sortie. De plus de nombreux bugs minaient son comportement. Depuis, ils ont été corrigés et les patchs inclus à la version Deluxe disponible gratuitement aujourd’hui.
Verdict : Un très bon jeu pour qui a les nerfs assez solides pour recommencer sans relâche ses missions.
The Sarien Collection
Soutenu par Activision, le site Sarien.net héberge quelques jeux qui ont fait le succès de Sierra On-Line dans les années 80.
- King’s Quest: Quest for the Crown
- Police Quest: In Pursuit of the Death Angel
- Space Quest I: The Sarien Encounter
- The Black Cauldron
Précurseurs du genre, ces quatre Point and Click ont été retranscrits en HTML5. Dès lors, ils sont directement jouables depuis un navigateur Web. Attention, il ne s’agit pas de jeux Lucas Arts. S’il distille beaucoup d’humour, ils ne sont pas évidents à prendre en main à cause de leur gameplay très old-school.
Verdict : Les interfaces textuelles des jeux proposés ici sont très archaïques. Néanmoins, le projet de Sarien.net permet de découvrir ou redécouvrir quelques titres mythiques qui ont donné le LA aux jeux d’aventure.
Tribes 2
Sorti en 2001, Tribes 2 est un FPS futuriste. Intéressant surtout pour sa partie en ligne, il propose de jouer jusqu’à 64 joueurs. Le principe du jeu est d’évoluer en équipe. Foncer tête baissée ne mène à rien. Longtemps supporté par son éditeur, il n’est plus accessible en ligne depuis 2008. Un groupe de fans a développé un patch pour s’affranchir de l’authentification demandée. Une manipulation qui a été faite en accord avec Vivendi, l’éditeur du jeu.
Verdict : Arrivé avant Battlefield 1942, Tribes 2 apportait en 2001 un bon vent de fraîcheur au multijoueur en équipe. Néanmoins, des années après, le charme risque de s’être un peu estompé.