- Les performances impressionantes
- L’autonomie de la batterie
- L’écran proche de la perfection
- Le stylet Apple Pencil amélioré
- iOS 11 pour une utilisation proche d’un ordinateur
- L’absence de touchpad sur le clavier optionnel
- Le temps de charge conséquent
- Le prix quand on ajoute le clavier et le stylet
Plus performant qu’une bonne partie des ordinateurs portables aujourd’hui, le nouvel iPad Pro est équipé d’un écran encore plus grand avec un rendu très impressionnant. Ajoutez à cela une autonomie conséquente et un système d’exploitation iOS 11 qui apporte moult nouveautés et vous avez là une machine qui change aisément la donne.
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Lorsque nous avons vu les résultats des tests du nouvel iPad Pro dans notre labo, nous avons d’abord cru qu’il y avait eu un problème quelque part. Cette nouvelle tablette de 10,5 pouces affichait des scores tellement élevés qu’elle semble pouvoir aisément rivaliser avec la plupart des ordinateurs portables. De fait, l’iPad Pro fait largement mieux que le nouveau MacBook de 12 pouces, tout en rivalisant avec le MacBook Pro de 13 pouces. Tout cela grâce à la puce A10X Fusion qui lui confère une puissance jamais vue dans une tablette.
Mais que faire de toute cette puissance ? En fait plus que vous ne le pensez, comme par exemple réaliser des retouches photos complexes pendant vos déplacements, monter et encoder une vidéo en quelques secondes au lieu de plusieurs minutes, ou encore réaliser des dessins très détaillés à l’aide du stylet Apple Pencil qui ne souffre d’aucune latence. Le tout avec un écran qui bénéficie d’un taux de rafraichissement encore plus important. Bien que ce dernier soit un peu plus grand, l’iPad Pro n’est toujours pas en mesure de vraiment remplacer un portable, même en utilisant le clavier optionnel. Néanmoins les choses pourraient changer avec la nouvelle version du système d’exploitation iOS 11 plus efficace en multitâche, et qui arrivera à l’automne.
Quatre raisons de craquer (ou pas) pour l’iPad Pro 10.5
Oui, pour les performances
La puce A10X Fusion qui prend place à l’intérieur de l’iPad pourrait très bien être le processeur mobile le plus puissant jamais conçu. Le processeur central doté de six coeurs et le GPU 12 core sont combinés pour offrir une puissance étonnante compte tenu de l’épaisseur de la tablette d’Apple. L’une des raisons pour lesquelles l’iPad Pro est si rapide tient dans la façon dont Apple a conçu la puce. Le processeur central et le GPU partagent les 4 Go de RAM embarquées, et le système ne pâti d’aucun lag pour afficher les graphismes par le biais d’une mémoire distincte.
On dispose ainsi d’une tablette qui rivalise avec la plupart des ordinateurs portables sous Windows, notamment avec le benchmark Geekbench 4 qui mesure les performances globales. L’iPad Pro a obtenu le score complètement fou de 9 233 sur la partie multi-cœur du test. C’est plus du double de la Galaxy Tab S3 de Samsung qui est équipée d’une puce Snapdragon 820. Plus impressionnant encore, l’iPad Pro est 42% plus rapide que le l’ordinateur portable Dell XPS 13 avec un processeur Core i5 de 7ème génération (6 498), et 17% plus rapide qu’un HP Spectre équipé d’un Core i7 (7 888).
L’iPad Pro vient également faire de l’ombre au MacBook de 12 pouces avec son processeur Core m3 (6 853), et même avec le dernier MacBook Pro de 13 pouces doté d’un Core i7 (9 213). (Nous comparerons les performances de la Surface Pro de Microsoft lorsque nous aurons pu la tester).
Mais que faire de tant de puissance sur une tablette ? Beaucoup de chose en réalité. Nous avons confié l’iPad Pro à un monteur qui a utilisé Adobe Premiere Clip pour monter trois clips tournés avec un Canon 5D. Le montage a été réalisé à la fois sur la tablette d’Apple et sur un MacBook Pro de 15 pouces. Après avoir sélectionné les mêmes points d’entrée/sortie et appliqué les mêmes filtres et transitions, il n’a fallu que 22 secondes à l’iPad pour effectuer le rendu et exporter le clip, contre 2,5 minutes sur le Mac.
Certes, le débit du fichier sur le MacBook Pro était plus élevé, avec à la clef un fichier deux fois plus gros (80 Mo contre 40 Mo). Quoi qu’il en soit, le fait que l’iPad Pro puisse réaliser une telle tâche si rapidement est vraiment très étonnant.
L’iPad Pro est également une bête en matière de graphismes. La tablette a obtenu un score de 52 353 sur le benchmark 3DMark Ice Storm Unlimited. Là encore, elle fait mieux que le Dell XPS 13 (49 214) mais le HP Spectre reste devant cette fois (67 318). En jouant à Transformers Forged Fight, un titre optimisé pour la puce A10X, nous avons pu profiter d’un gameplay agréable et d’une fluidité parfaite au moment d’écraser Starscream avec un Optimus Prime transformé en camion.
Oui, pour l’écran tactile
L’iPad Pro semble un peu différent des précédentes itérations. Il faut dire qu’Apple a agrandi l’écran qui passe de 9,7 pouces à 10,5 pouces, sans pour autant beaucoup impacter son poids et tout en conservant la même épaisseur. Le nouvel iPad Pro 10.5 mesure 250,6 x 174,1 x 6,1 mm et pèse 469 grammes, contre 240 x 169,5 x 6,1 mm et 437 grammes pour l’ancien modèle.
Pas de changement du côté du design global avec un mariage d’aluminium et de verre, et les mêmes déclinaisons de couleurs (Space Grey, Rose Gold et Silver). En revanche on remarque que les bords sont plus fins ce qui est le bienvenu. Le bouton Touch ID prend toujours place sous l’écran, le connecteur Lightning est intégré dans la tranche inférieure, à l’opposé du bouton d’alimentation sur la tranche supérieure. Cette dernière accueille également la prise casque. Enfin, les commandes de volume prennent place sur la tranche droite.
Il est évident que pour la plupart des utilisateurs, un écran de 10,5 pouces est encore trop petit pour vraiment remplacer un ordinateur portable. Mieux vaut aller voir du côté de l’iPad Pro qui est certes plus grand avec son écran de 12,9 pouces, mais également plus onéreux. Mais dans l’ensemble la tablette est un outil impressionnant aussi bien pour jouer que pour travailler.
L’une des principales innovations porte le nom de ProMotion. Cette technologie inédite sur un appareil nomade, permet de modifier automatiquement la fréquence de rafraîchissement jusqu’à 120 Hz en fonction des besoins. C’est deux fois plus que l’ancien iPad Pro. Grâce à un contrôleur dédié, la tablette est assez intelligente pour déterminer si une fréquence plus élevée est nécessaire, par exemple pour dessiner avec l’Apple Pencil ou pour visionner un film. A l’inverse, la fréquence peut être adaptée au moment de regarder des photos ou de lire.
Lors du défilement de pages Web dans Safari ou en basculant d’une application à l’autre, les performances sont encore plus fluides par rapport à l’iPhone 7 Plus. Il en va de même lorsqu’on pince l’écran avec deux doits pour zoomer sur les photos. Les mains passent véritablement comme une extension de l’écran.
Du côté du rendu, les images sont de qualité avec une définition confortable de 2 224 x 1 668 pixels, des couleurs éblouissantes et une image parfaitement nette. En regardant la bande-annonce de Justice League, il est possible de distinguer tous les détails des costumes , avec des couleurs qui sautent littéralement aux yeux. Les angles de vision sont également impressionnants, l’iPad Pro bénéficiant d’un nouveau revêtement qui réduit les reflets de 40% par rapport au précédent modèle.
Lors de nos tests en laboratoire, nous avons mesuré une luminosité élevée de 477 nits, soit plus que l’ancien iPad Pro (432,8 nits), que la récente Galaxy Tab S3 (441 nits) et que la Surface Pro 4 (382 nits).
La dalle affiche 122% de l’espace colorimétrique sRVB, soit à peu près la même chose que l’iPad Pro de 9,7 pouces, mieux que la Surface Pro 4 (99,7 pour cent), mais derrière les 188% affichés par l’écran AMOLED de la Galaxy Tab S3. La fidélité des couleurs est presque parfaite avec un Delta-E de 0,2 seulement (Plus la valeur est proche de 0 et meilleures sont les couleurs). C’est mieux que la Surface Pro 4 (0,35) et surtout que la galaxy Tab S3 (3,44).
Enfin l’iPad Pro devrait prendre en charge le contenu HDR pour afficher un meilleur contraste et de plus belles couleurs, mais les services de ce type ne sont pas encore disponibles pour la tablette d’Apple (le constructeur les annoncera à une date ultérieure).
Oui, pour l’autonomie de la batterie
L’iPad Pro bénéficie de la meilleure autonomie sur une tablette, et de loin. Lors de notre test de batterie (navigation continue sur Internet en Wi-Fi), celle-ci a assuré l’alimentation pendant 13 heures et 55 minutes. C’est environ trois heures de plus que le dernier iPad Pro et près de cinq heures de plus que la Galaxy Tab S3.
En revanche on déplore un temps de recharge particulièrement long avec pas moins de une heure et sept minutes pour faire passer la jauge de 2 à 17% de batterie. Il serait temps qu’Apple adopte une technologie de charge rapide.
Oui, pour l’appareil photo
Capable de monter des vidéos en 4K comme si de rien n’était, il aurait été malvenu que l’appareil photo de l’iPad Pro ne soit pas à la hauteur. Heureusement les capteurs sont tout simplement les meilleurs qu’on puisse trouver sur n’importe quelle autre tablette ou 2-en-1. En effet, ce sont les mêmes que l’iPhone 7.
L’appareil photo au dos affiche 12 mégapixels tandis que celui en façade profite de 7 mégapixels. Et les images parlent d’elles mêmes. Sur l’exemple ci-dessus dans des conditions de lumière pas forcément évidentes, le cliché du pot de fleurs roses est très lumineux, permettant également de distinguer le duvet sur les tiges en zoomant. Les photos en intérieur font apparaitre un peu de grain en zoomant, mais dans l’ensemble la photo bénéficie d’un bon piqué.
Nous avons également testé le mode vidéo avec là encore des images bien nettes. En revanche les micros très sensibles ont capté beaucoup de bruits de fond, même les plus diffus à l’instar d’un climatiseur par exemple.